Charlotte Cornaton
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Charlotte Cornaton, a multidisciplinary artist whose preferred medium is ceramics, stands out for an artistic practice that is both instinctive and intellectual. A sculptor, painter, photographer, videographer, and inquisitive mind eager for knowledge, she explores themes of memory, the passage of time, transformation, and renewal while questioning the constraints and damage inflicted on nature today. Her work addresses complex themes such as feminism, spirituality, and resilience, offering an introspective and cultural perspective on our era.
Ceramics, the core medium of her work, is never a docile material for Charlotte Cornaton but rather a universal language for expressing fragility and transcendence. In her research on glazing, she merges her mastery of ancestral techniques with a fascinated curiosity for transformation. Embracing the unpredictable reactions of matter and valuing accidents, cracks, and tensions, she creates new textures and invents materials that oscillate between trompe-l’œil and raw revelation. Thus, in a poetics of imperfection, ceramics becomes the central medium of her exploration of time, questioning our perception of the moment and permanence, the ephemeral and the eternal.
Charlotte Cornaton’s universe is a visual metaphor of materials. A constant interplay of trompe-l’œil techniques weaves connections between the vegetal, the mineral, and the organic. Ceramics, along with oil painting on wood and photographic printing on metal, interact in a mise en abyme to capture and translate the passage of time. In her ‘Herbiers’ series, she paints over her photographs with oil pastels, creating a blur and abstraction inspired by Impressionist aesthetics.
Her reflection on natural cycles and nature’s power of resilience is also expressed in her ‘Monstera Deliciosa’ series—large tropical plants sculpted from porcelain stoneware glazed in copper green. The metallic sheen of this vegetal jungle testifies to their ability to adapt to the rigors of urban life, continuing their transformation from Rio de Janeiro to Hong Kong, at the cost of their symbiotic mutation.
The passage of time and the spirit of resilience also manifest in her oil-on-wood self-portraits. From these paintings, sculptures emerge with a surrealist sensibility, their ceramic glazes meticulously crafted to echo the tonalities of the paintings. These self-portraits pay tribute to the often-overlooked women artists of the past—true ghosts of society from the Renaissance to the modern era. By depicting herself, Charlotte Cornaton asserts the dual status of women as both muse and artist, subject and author, reclaiming the feminine in a powerful act of self-representation.
Charlotte Cornaton was born in Paris in 1986. After training in ceramics at Central Saint Martins School in London under the mentorship of Anthony Quinn in 2008, she graduated as valedictorian from the École Supérieure d’Arts Graphiques Penninghen in Paris in 2009. She further deepened her knowledge of glaze chemistry at the École des Arts et Techniques Céramiques in Paris. Her artist residencies in emblematic locations—such as Jingdezhen in China, renowned for its ancestral porcelain, and EKWC in the Netherlands, a hub for avant-garde sculpture—were not merely technical milestones but initiatory journeys that enriched her exploration of materiality and cultural heritage.
Charlotte Cornaton, artiste pluridisciplinaire ayant comme matériau de prédilection la céramique, se distingue par une pratique artistique aussi bien instinctive qu’intellectuelle. Sculpteure, peintre, photographe, vidéaste, tête chercheuse avide de savoirs, elle s’attache à explorer les notions de mémoire, de fuite du temps, de transformation et de renouveau, tout en interrogeant les contraintes et outrages infligés aujourd’hui à la nature. Son travail aborde des thématiques complexes telles que le féminisme, la spiritualité et la résilience, offrant une lecture introspective et culturelle de notre époque.
La céramique, médium au cœur de son œuvre, n’est jamais chez elle un matériau docile mais une langue universelle pour parler de fragilité et de transcendance. Dans ses recherches sur l’émail, Charlotte Cornaton fusionne sa maîtrise des techniques ancestrales et sa curiosité fascinée pour la transformation. Jouant des réactions imprévisibles de la matière, valorisant les accidents, failles et tensions, elle crée de nouvelles textures et invente des matières qui oscillent entre trompe-l’œil et révélation brute. Ainsi, dans une poétique de l’imperfection, la céramique devient le médium central de son exploration sur le temps, interrogeant notre perception du moment et de la permanence, de l’éphémère et de l’éternel.
L’univers de Charlotte Cornaton est une métaphore visuelle de matières. Un jeu constant de trompe-l’œil entre les techniques vient tisser des liens entre le végétal, le minéral et l’organique. La céramique, mais aussi la peinture à l’huile sur bois, le tirage photographique sur métal, se répondent dans une mise en abîme pour capter et traduire le passage du temps. Dans ses ‘Herbiers’, elle vient peindre ses photographies au pastel à l’huile, dans un travail de flouté et d’abstraction aux inspirations impressionnistes.
Sa réflexion sur les cycles naturels, et sur le pouvoir de résilience de la nature, s’affirme également dans ses ‘Monstera Deliciosa’, grandes plantes tropicales sculptées de grès porcelainé émaillé vert de cuivre. Les reflets métalliques de cette jungle végétale témoignent qu’elles ont su s’adapter aux rigueurs de l’urbanité, poursuivant leur transformation, de Rio de Janeiro à Hong Kong, au prix de leur mutation symbiotique.
Le passage du temps et l’esprit de résilience s’expriment également dans ses autoportraits à l’huile sur bois. De ces tableaux émergent des sculptures dans un esprit surréaliste, les émaux des céramiques ayant étant créés en imitation des tonalités picturales. Ces autoportraits rendent hommage aux femmes artistes du passé, qui restent pour la plupart méconnues, véritables fantômes de la société, de la Renaissance à l’époque moderne. En se représentant elle-même, Charlotte Cornaton affirme ce double statut de la femme, muse et artiste, sujet et auteure, dans une réappropriation du féminin.
Charlotte Cornaton est née à Paris en 1986. Après une formation en céramique à la Central Saint Martins School de Londres sous le tutorat d’Anthony Quinn en 2008, elle est diplômée major de promotion de l’École supérieure d’arts graphiques Penninghen à Paris en 2009. Elle approfondit ses connaissance en chimie de l’émail à l’Ecole des Arts et Techniques céramiques à Paris. Ses résidences d’artiste dans des lieux emblématiques, tels Jingdezhen en Chine pour la porcelaine ancestrale, et l’EKWC aux Pays-Bas pour l’avant-garde sculpturale, ne sont pas de simples étapes techniques, mais des quêtes initiatiques qui enrichissent sa réflexion sur la matérialité et l’héritage culturel.